David Clarinval lance un grand marché public de matériel sanitaire anti-Covid pour les administrations
En employeur responsable, le gouvernement fédéral tient à maximiser la protection des fonctionnaires fédéraux contre le risque de contracter le Covid-19 sur leur lieu de travail. Dans ce cadre, David Clarinval avait déjà obtenu l’autorisation d’équiper chaque membre du personnel de cinq masques en tissu. Ce samedi, le vice-Premier ministre et ministre de la Fonction publique a obtenu le feu vert du gouvernement pour donner le coup d’envoi d’un vaste marché public qui permettra d’équiper, à brève échéance, toutes les administrations du matériel sanitaire nécessaire à un travail en sécurité, dans le cadre de la stratégie de déconfinement.
Comme dans le secteur privé, le télétravail demeure la règle, au sein de la fonction publique fédérale. Mais ce n’est pas toujours possible, pour une série de fonctions critiques qui ne peuvent être exercées à distance. Il convient par ailleurs également d’envisager l’évolution de la pandémie à plus long terme, et de se préparer à accompagner une reprise progressive des activités avec une présence physique accrue au bureau lorsque la situation sanitaire le permettra, pour les quelque 80.000 fonctionnaires concernés.
Dans cette optique, David Clarinval avait déjà obtenu voici dix jours de pouvoir équiper chaque membre du personnel de cinq masques en tissu. Leur commande a été globalisée avec ceux destinés aux citoyens, pilotée par la Défense.
Lors du Conseil des ministres de ce samedi, le vice-Premier ministre et ministre de la Fonction publique a cette fois reçu le feu vert pour lancer un vaste marché public de matériel sanitaire, destiné à équiper toutes les administrations et institutions fédérales. Des différents SPF et SPP aux musées, en passant par diverses agences, le Parlement ou la police et les zones de secours, ce sont au total pas moins de 104 organismes publics qui vont pouvoir bénéficier de cet important contrat global.
« Notre volonté a été de centraliser tous les besoins prévisibles en matériels et produits de protection sanitaire des administrations et institutions fédérales, afin d’assurer à chacune d’elles l’accès à des matériaux de qualité dans des quantités suffisantes et à des prix compétitifs », résume David Clarinval. « Mon administration, le SPF Bosa, va assurer la gestion globale de ce marché. Il appartiendra ensuite à chaque acteur concerné de passer ses commandes directement aux fournisseurs désignés au terme de la procédure, en fonction de ses besoins. De la sorte, leur légitime souci de la santé de leurs fonctionnaires sera facilité, durant toute la durée nécessaire. »
En pratique, ce marché public sera lancé dès ce lundi 18 mai. Il portera sur une durée d’un an, reconductible une fois. Les besoins ont été répartis en 17 lots, afin de permettre une large concurrence. Ils totalisent des quantités très importantes de chaque produit ou matériel, en raison du nombre de leurs destinataires et de la durée estimée de leurs besoins.
Les soumissionnaires devront ainsi s’engager, de façon séparée, à pouvoir fournir plusieurs dizaines de milliers de litres de gel désinfectant en flacons ou en sprays, plusieurs milliers de distributeurs automatiques de ce même gel, des centaines de milliers de lingettes hygiéniques destinées au nettoyage des bureaux ou encore plusieurs millions de gants jetables. Le même ordre de quantités sera d’application pour la fourniture de charlottes, de lunettes de sécurité, d’écrans faciaux, de combinaisons, blouses et tabliers jetables, de surchaussures jetables, de thermomètres corporels infrarouges digitaux, de kits de nettoyage pour les PC, claviers et souris, ou encore de sacs poubelle spécifiques.
Dans le marché public, chaque produit ou matériel fera l’objet d’une quantité minimale et maximale indicatives que le fournisseur devra s’engager à livrer en fonction des besoins réels, afin d’éviter tout gaspillage. La quantité minimale est celle qui a été estimée nécessaire en cas de poursuite partielle des activités en télétravail. La quantité maximale tient pour sa part compte d’un scénario de reprise des activités habituelles au bureau.